Le plus grand commandement c’est l’amour.
On a tellement entendu et ré-entendu ce commandement… que c’est finalement un peu comme quelqu’un qui vit au milieu d’un endroit paradisiaque, qui voit des gens venir du monde entier pour admirer ce lieu, mais pour lui c’est devenu tellement banal…. qu’il ne se laisse plus toucher par ce qu’il voit.
Les chrétiens avec le concept biblique de l’amour ben c’est parfois un peu pareil…
On sait que c’est la base de l’Evangile, on trouve ça sympa, mais on aurait presque envie d’autre chose, parfois on a l’impression d’avoir fait le tour, d’avoir tout exploré…
Et puis il y a cette personne qui malgré les années, arrive toujours à découvrir de nouvelles facettes de ce qu’elle connaît déjà par cœur. Elle arrive toujours à s’émerveiller. On va essayer de se mettre 5 minutes dans la peau de cette personne aujourd’hui.
Alors pourquoi est-on parfois si lassés avec ce concept biblique de l’amour ?
Quand on regarde dans la vie des hommes et des femmes, on constate rapidement que la notion de l’amour a souvent été écorchée, voire très écorchée même. Nombreux sont ceux qui ont essayé de mettre en pratique le commandement du Seigneur mais se sont confrontés à de cuisants échecs : j’ai donné tout mon amour dans le mariage et j’ai été trahie, j’ai essayé d’être sympa à l’Eglise mais on m’a fait du mal, j’ai sacrifié ma vie pour mes enfants mais ils m’ont abandonnée, etc, etc.
L’une des causes, c’est qu’on a tendance à souvent assimiler l’amour divin avec notre sentimentalisme humain alors que cela n’a rien à voir !
Alors naturellement (avec notre homme naturel), on cherche à se protéger pour ne plus souffrir. C’est ainsi que l’on va commencer à se « distancier ».
Par ce désengagement (psychique souvent), j’ai l’impression de ne plus être concernée, ni touchée et d’éloigner ainsi la coupe de la souffrance.
Vous me suivez ?
C’est ainsi que lorsque j’entends un énième message sur l’amour que je dois manifester en tant que chrétien, je trouve ça beau, sympa, de loin, mais intérieurement je me dis que ce n’est pas pour moi, pire encore je peux faire semblant d’aimer alors que je suis remplie d’amertume et de haine …
Or c’est là que je veux en venir.
Aucune ligne de conduite inscrite dans la bible n’est vaine.
Réfléchissons 2 minutes : est-ce que Jésus aurait donné ce commandement juste pour le fun, pour que nous vivions tous comme des bénis oui-oui au pays des bisounours ?
Heu je connais un peu mon Roi pour affirmer que NON
En réalité, derrière ce commandement se cache une puissante instruction. Un coaching de haut vol, un défi pour les enfants de Dieu et un challenge détonnant pour chacune d’entre nous.
En réalité c’est la trame de croissance ultime.
Pour aimer comme le Père nous a aimé, nous sommes appelées à nous dépouiller de notre homme naturel (ou animal ou psychique). Nous devons justement être dépouillés de tout sentimentalisme et de tous nos affects naturels (ceux viciés car certainement blessés) pour arriver à la stature de Christ et parvenir à un amour spirituel et non plus charnel.
C’est ainsi que nous devenons réellement vivants et que nous pouvons semer la Vie.
Ce processus passe par la confrontation aux autres et en particulier avec ceux envers qui la relation est difficile.
On aimerait tellement s’en passer ! Après tout c’est pas moi c’est elle !
Une personne mature en Christ, lorsqu’un conflit apparaît, va avoir la capacité, malgré la tempête émotionnelle, à se mettre devant le Seigneur pour comprendre ce qui est en train de se passer en elle et le placer aux pieds de la Croix pour être libérée de ses mauvaises pensées ou réactions.
Elle s’efforcera également, selon sa capacité ou en sollicitant une aide bienveillante, à initier un dialogue avec l’autre pour désamorcer le conflit et parvenir à un pardon ou un apaisement, si cela est possible.
Cela suppose une collaboration intime avec le Saint Esprit et une disposition de cœur à s’examiner et à travailler sur soi-même.
Il faut aussi un certain courage pour oser affronter nos blessures, nos souffrances lorsqu’elles sont réactivées dans la confrontation douloureuse à l’autre mais c’est ainsi que nous pouvons grandir véritablement dans l’amour, en mettant chacune de nos réactions à la lumière de Christ et en le laissant faire son œuvre en nous.
Je suis consciente que tout cela n’est pas facile mais personne n’a dit que la vie chrétienne l’était, et il faut voir aussi le bénéfice qu’apporte cette mise en pratique : la véritable liberté d’aimer, libérées de nos affects les plus destructeurs pour nous et les autres !
C’est ainsi que nous pouvons sortir de notre rôle de victime, de l’apitoiement sur soi, de l’amertume, de la haine, de la rébellion etc.
C’est la seule voie pour guérir l’amour blessé en nous et parvenir à être libérées pour aimer en esprit et vérité : la confrontation à l’autre.
«Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance en avez-vous ? En effet, les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.» Luc 6:32
Que le Seigneur nous aide à ne pas abandonner les relations qui nous challengent mais au contraire à les affronter à la lumière de Christ afin d’être des disciples matures et des porteuses d’amour et de lumière.
Demeure bénie 💖
Merci pour ce partage Stéphanie !
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Et je dis un grand amen !! Sois bénie Stéphanie
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